jeudi, août 19, 2010

La princesse de Babylone


Illustration de l'édition anglaise par Thomas Lowinsky
Note : 19,5/20

De : Voltaire
Edition : Le livre de poche
Année : 1994
Pages : 126
4ème de couverture :
Formosante est princesse de Babylone. Son père veut trouver un époux digne d'elle. Toute la noblesse de l'époque défile au palais : le pharaon d'Egypte et son bœuf Apis, le roi des Indes, le grand khan des Scythes... Et un bel inconnu. Il s'appelle Amazan. Il est berger. Porté par des licornes et escorté d'un phénix, il tombe éperdument amoureux de la princesse, et le coup de foudre est réciproque. Mais l'idylle est vite interrompue par la mort du père d'Amazan. Obligé de quitter Babylone, il est rejoint par Formosante, et les amants tourmentés partent à la recherche de leur destin, entre un Orient fabuleux et un Occident funeste soumise à l'Inquisition. .


Mon avis
Ce que j'aime chez Voltaire, c'est qu'il a l'art et la manière de dire les choses.
J'avoue que ma critique pour ce conte va certainement être altérée par ma passion pour les oeuvres de Voltaire.

Mon engouement pour La princesse de Babylone est certainement lié au fait que l'écriture et les procédés qu'emploi Voltaire sont similaires, à une autre de ses oeuvres : le fantastique Candide.

Qu'on me jète sur le buché, que j'aille en prison. J'ai beau être une catholique non pratiquante, cette lecture me ferait passer pour hérétique.
Lorsque Amazan décide de faire le tour du monde pour oublier la belle Formesante, il ignore que son auteur (Voltaire) va s'en servir pour critiquer, juger avec toute la justice qu'il estime avoir.
Car Voltaire ne ment pas, il dit ce qu'il pense.
On apprend pas à un athée, un déiste à aimer le Pape pour le plaisir de son héros.
Lorsque Amazan va au pays des sept collines, il n'hésite pas à rire lorsqu'on lui demande pour le protocole "de baiser les pieds du père".
Il a beau être le roi des rois, Amazan refuse et s'en moque.

Dans La princesse de Babylone, mais surtout sous la plume de Voltaire on s'attend pas à des personnages classiques.
Amazan est un paysan qui à la force et une grandeur supérieur à un roi. Son pays est connu pour être un pays simple, un peu l'Eldorado.
Formesante, est une princesse belle. Son père veut pour elle le meilleur des hommes.
Ce qui est remarquable dans ce conte en particulier, c'est la naïveté et le peu de connaissances du jeune homme sur l'étranger.
Il ignore le Pape (pour lui ce n'est qu'un pape de plus), les français sont des êtres oisifs.

J'ai vraiment aimé ce conte tant pour l'histoire : une histoire d'amour entre une princesse et un berger.
L'intervention de grands rois Egypte, Scythe, Inde qui veulent la main de la jeune fille.
Un périple autour du monde où des animaux mythologiques viennent rendre l'histoire encore plus "fantastique" : les griffons, le phoenix qui parle.

On peut tirer une leçon de ce roman, une leçon d'humanité : à force de vouloir faire soi même, les animaux ne parlent plus ( le phoenix de l'histoire parle).
Une leçon sur le comportement dans les pays, les français sont des êtres gentils mais tentateurs, l'Italie est pieuse.

A travers ce conte, Voltaire raconte une histoire mais règle aussi ses comptes.
A lire pour la plume sarcastique de Voltaire !
Un initiraire à travers le monde. Tout est irréel pourtant on aime.

Ca frôle la perfection, mais les annotations qui font une demi page (à la fin j'en avais marre !)



les Grecs, qui ont écrit tant de phrases et si peu de choses


1 blablas:

Melleaurel a dit…

Je ne suis pas trop fan de Voltaire, malheureusement Micromegas avait eu raison de moi...alors celui ci ne me tente pas du tout mais qui sait plus tard....

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