vendredi, juillet 16, 2010

Portnoy et son complexe


La couverture, version comic
Note : 13/20

De : Philip Roth
Edition : Folio
Année : 2006
Pages : 372
4ème de couverture :
Jour et nuit, au travail et dans la rue - à trente-trois ans d'âge, et il rôde toujours dans les rues, avec les yeux hors de la tête. Un vrai miracle qu'il n'ait pas été réduit en bouillie par un taxi étant donné la façon dont il traverse les grandes artères de Manhattan à l'heure du déjeuner. Trente-trois ans, et toujours à mater et à se monter le bourrichon sur chaque fille qui croise les jambes en face de lui dans le métro.


Mon avis
Que dire, que dire..
J'avoue que jusqu'à que Flof13 me l'offre dans le cadre d'un swap, j'ignorais l'existence de Portnoy.
En fouillant sur la toile, je me suis aperçue qu'il était apprécié par de nombreux lecteurs.

La lecture s'est avérée rapide et plaisante, malgré quelques argots "juif" (heureusement un glossaire à la fin nous aide) qui ralentissaient un peu ma progression.
Alexander Portnoy est un homme de 33 ans qui à vécu sa vie dans le New Jersey et à New York.
Très intelligent, il a un QI de 158. Il mène une vie plutôt tranquille professionnellement mais n'est guère satisfait dans sa vie privée.

Le roman est une lettre ouverte à un docteur, Alexander raconte à travers le roman sa vie.
On apprend la relation qu'il entretient avec ses parents, son obsession sexuelle.

Le roman tourne essentiellement sur l'aspect affectif du héros, il condamne dans le roman, ses relations amoureuses, il ne comprend pas la volonté de ses parents d'être grands parents, il préfère égoïstement son plaisir personnel.

J'ai beaucoup aimé la manière de raconter son éducation, les contextes de ses souvenirs : la seconde guerre mondial, la ségrégations, la lutte pour les libertés et égalités. Pour lui, tout ce qui n'est pas juif est étranger.
Le mythe de la mère : celle qui le menace d'un couteau, sa référence.

Ses relations amoureuses, donnent un peu de légèreté à son plaidoyer.
Mary Jane est celle que je retiens, pauvre jeune femme laissée à l'abandon en Europe. Qui l'exaspère dans son écriture (vive les fautes !).

J'ai apprécié l'écriture qui est intelligente, l'histoire nous permet de découvrir au plus profond un homme complexe et malade.
J'ai aimé également, le fait que le lecteur voit l'évolution du personnage principal à travers des moments clés de sa vie.
J'ai aimé sa volonté de quitter "sa vie" en allant à Jérusalem, même si j'avoue que cette partie m'a un peu fait décrocher.
Surtout que ce qui l'attendait était de loin ce qu'il avait imaginé..

Je déplore néanmoins, les argots qui m'ont couté plus de prises de têtes qu'autre chose.
L'omniprésence de sexualité (bon après c'est une obsession), j'avoue avoir sauter des passages (après 13 fellations j'avais un peu ma dose lol).
De plus, je ne suis pas sure d'avoir compris pleinement la fin : résultat difficile d'apprécier la lecture à 100 %.
Sinon, je conseille cette lecture qui vaut le détour mais certainement pas à mettre dans les mains d'un gosse de 12 ans.
Je pense que je lirais prochainement un autre roman de Philip Roth.




Portnoy (complexe de), (pôrt'-noïkon-plè-ks'), n. [d'après Alexander Portnoy (1933- ).]
Trouble caractérisé par un perpétuel conflit entre de vives pulsions d'ordre éthique et altruiste et d'irrésistibles exigences sexuelles, souvent de tendance perverse. Voici ce qu'en dit Spielvogel : "Exhibitionnisme, voyeurisme, fétichisme, autoérotisme et fellatio s'y manifestent à profusion ; par suite de l'intervention du ''surmoi'' du sujet, toutefois, ni ces fantasmes ni ces actes n'engendrent de réelles satisfactions d'ordre sexuel, mais plutôt un insurmontable sentiment de honte et la peur du châtiment en particulier sous forme de castration." (Spielvogel O. "Le Pénis éperdu", Internationale Zeitschrift für Psychoanalyse, vol. XXIV, p. 909). L'on peut considérer, selon Spielvogel, que la plupart des symptômes reconnus ont pour origine les liens nés des rapports mère-enfant.





6 blablas:

Belledenuit a dit…

Je vais éviter de le lire ça risquerait de donner idées à mon mari (tu sais au bout de 13....) En plus, j'ai horreur de ce chiffre ! Bref, je passe mon tour :D

Erato a dit…

Ca a l'air spécial quand même. Je ne sais pas si ce sera une lecture pour moi ^^

Natacha a dit…

@Belledenuit : hihi j'imagine, je conseille la lecture à aucun mâle lol
@Erato : oui, le mot spécial convient parfaitement !
C'est pas une lecture que j'aurais fait de mon propre gré mais ça ouvre les horizons ^^

Aurelie a dit…

Lol. Bon en même temps tu attendais à quoi avec dans le titre "son complexe" !! ;)

flof13 a dit…

tu l'as déjà lu !! Moi, je dois avoir des goûts bizarres, mais c'est un roman qui m'a beaucoup plu... Je trouvais intéressant sa façon de raconter la "juivité"... Philippe Roth est un écrivain à lire, vraiment... A quand "Le festin nu" ??? pas vraiment le même genre !!

Neph a dit…

J'en ai beaucoup entendu parler aussi et cela fait une éternité qu'il est dans ma LAL. En revanche, à part ton article, je ne me souviens pas avoir lu beaucoup d'avis de bloggeurs !

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